Pour ce deuxième jour de vacances, on fait ce que tout le monde rêve de faire en vacances… se lever tôt pour faire la queue à la banque !
Notre quête du jour : tenter de récupérer notre carte de crédit qui a été avalée par la machine hier…
On laisse les garçons tranquilles à la maison et direction la banque pour l’ouverture à 8H30, on nous donne un ticket et c’est parti pour une loooooongue attente… 😮💨
Au début, quand on voit notre numéro, on se dit que ça va aller vite. On doit être le numéro 715, on en est à 703, une dizaine de numéros, entre 3 et 5 guichets ouverts, ça va le faire… Quand le mec de la sécurité nous invite à sortir prendre un café car on attend debout, ça commence à nous inquiéter. Il nous dit qu’on en a au moins pour 2 heures.
On se dit qu’il doit avoir l’habitude donc on sort boire un jamu juste en face. Le jamu est une boisson magique indonésienne à base d’herbes médicinales. J’en ai pris un au gingembre, bien fort mais super bon. On se dépêche quand même pour ne pas rater notre numéro.
Quand on rentre, on se dit qu’on aurait pu prendre un deuxième, voire un troisième, jamu. Rien n’a changé. Ni les personnes, ni les numéros, rien…
C’est comme si c’était un autre monde au ralenti dans cette banque, comme dans le film Zootopie. Il y a trois personnes debout devant un client dépité qui semble avoir envie de se pendre. Et c’est comme si le personnel redécouvrait une nouveauté à chaque fois : « Comment on ouvre un compte déjà ? Hummmm, je suis pas sûre… Attends, je vais demander à ma collègue. Ah oui, tiens du papier, beaucoup de feuilles de papier. Remplissons tout ça très lentement en lettres capitales… Ah mince, c’était pas le bon papier. Attends je recommence…. Maaaaade, c’est quoi le bon formulaire déjà ? Tu sais pas ? Attends je vais demander à Ketut.. ». Tout ça, sous les yeux écarquillés des clients qui se demandent si c’est une blague, ou pour les plus habitués, mi-clos, J’en ai vu un manquer de s’endormir. 😴
Au bout de plus d’une heure trente (pas une blague !!!) le tout premier client termine et encore par vraiment, il passe au guichet suivant. A ce moment-là, on fait un calcul rapide avec Franck et on se dit que c’est possible qu’on n’arrive pas à passer… dans la journée. 😓
On essaye d’être optimiste en se disant que c’était une ouverture de compte (opération sans doute des plus longues et compliquées). Puis une dame vient fermer un compte et l’employée va… chercher sa collègue. Gloups.
Puis à un moment, ça devient du n’importe quoi, il y a un client « VIP » qui passe en priorité, une dame qui passe d’un guichet à l’autre en montrant un truc sur son téléphone. Là où mon moral en a pris un coup, c’est quand sont apparues de nouvelles séries de chiffres, exit les 700, on passe au 005 et au 013. 🤪
Heureusement pour notre santé mentale, au bout de deux heures, les premiers arrivés (c’est à dire ceux qui ont commencé à faire la queue avant l’ouverture de la banque) terminent et on commence à voir le bout du tunnel. Au bout de 3 heures, c’est enfin notre tour et la dame nous demande si on veut faire la procédure pour récupérer notre carte… et bien oui hein, on va faire ça !
Ca consiste à remplir un papier en lettre majuscule avec les informations de notre carte, montrer une copie forcément papier de nos passeports (qui rappelons-le sont encore au bureau de l’immigration pour l’extension de nos visas) puis ça prend 3 jours ouvrés « normalement » et on nous appelle quand ils ont retrouvé notre carte. Sur ce dernier point, j’ai des doutes, on donne donc nos deux numéros français et un numéro indonésien pour être sur de ne pas rater l’appel.
On ressort enfin et on se dit qu’après le bureau d’immigration, la banque c’est encore un autre niveau et que l’administration indonésienne, c’est une expérience à vivre.
Avant de rentrer, on passe par l’agence pour réserver (enfin) notre journée snorkeling pour demain. Par chance, le beau temps s’est décalé d’une journée et il devrait faire beau jusqu’à lundi.
On rejoint les garçons à la maison et enfin, les vacances peuvent commencer !
Comme on n’a plus qu’une demi-journée devant nous et que la nuit tombe tôt, on décide d’aller manger sur une terrasse en face du mont Batur. Le mont. Batur est le deuxième plus haut volcan de Bali avec ses 1717 mètres. Il est considéré comme une montagne sacrée par les Balinais qui ne s’y aventurent pas sauf quelques guides téméraires prêts à déranger les dieux pour accompagner les touristes.
On monte, on monte, on monte pour rejoindre le village de Penekolan. C’est un village en hauteur d’où l’on peut admirer le mont Batur. D’ailleurs, Penekolan signifie l’endroit d’où l’on admire dixit le guide du routard. Plus on monte, plus le temps se fait pluvieux et plus il fait froid. On regrette de ne pas avoir pris une petite laine en plus de nos capes de pluies. Après, « en bas », il faisait 29°C.
Quand on arrive, on a juste à deviner le volcan car c’est une vraie purée de pois là-haut. On plaint les touristes qui font un stop chronométré et qui doivent repartir sans avoir rien vu. Pour notre part, on peut attendre. On s’installe donc au resto en attendant que les nuages veuillent bien passer leur chemin.
On déjeune tranquillement dans cette ambiance de montagne puis d’un coup, les nuages se dissipent et nous laissent bouche-bée sur une vue à couper le souffle : le volcan, la végétations, les traces grises de précédentes éruptions et les deux caldeiras dont l’une remplie d’eau qui forme le lac Batur en contrebas.