Hier soir avec Nael, on s’était dit qu’on se lèverait encore à 5H30 pour revoir les montgolfières depuis la terrasse de notre nouvel hôtel… mais après 3 nuits trop courtes, c’est le sommeil qui a gagné ce matin.
C’est un peu plus tard qu’on se lève et qu’on va prendre le (copieux) petit déjeuner de l’hôtel.
Aujourd’hui, nous ne sommes pas motorisés, on sait déjà qu’on va beaucoup marcher.
Première étape : le musée de plein air de Göreme, ce n’est pas très loin à environs 2 km. Le site, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, est un ensemble d’églises taillées dans la roche, pour la plupart recouvertes de fresques incroyablement bien conservées (ou bien restaurées) pour leur âge, les plus vieilles datent du 10ème siècle et le site a été habité depuis le 4ème siècle.
En dehors de l’aspect historique, la nature y est aussi très belle et c’est toujours impressionnant d’admirer ces formations rocheuses.
Deuxième étape : le château d’Uchisar.
C’est le point le plus haut de la région à 1500m d’altitude. C’est aussi le premier « gratte-ciel » de l’histoire avec ses 179m de hauteur. D’en haut, la vue sur les montagnes est magnifique.
Il a servi de monastère mais aussi de centre d’observation et de défense vue sa situation.
Troisième étape : Pigeon Valley (la vallée des pigeons). On s’y rend en marchant, le soleil tape.
Une fois arrivés, on se dirige vers le coeur de la vallée avec l’intention de faire une petite rando et admirer les paysages. La vue est effectivement très sympa quand on regarde vers le haut avec des formations rocheuses et, vous l’aurez deviné, des pigeons, mais au sol, il y a pas mal de déchets et quand on arrive sur un sentier longé par un « ruisseau » malodorant (sans doute rejeté des toilettes des magasins et restaurants à touristes plus haut), on décide de faire demi-tour.
On comprend aussi pourquoi ça s’appelle la vallée des pigeons quand on achète de l’eau plus haut pour remplir nos gourdes à 3 fois le prix habituel.
L’après-midi est déjà bien avancée et on décide de se rendre dans un restaurant, le Kapadokya Panoroma Seyir Tepesi, qui apparemment a une super vue. On y va à pied, il fait toujours aussi chaud et c’est… loin ! J’aurais aimé vous dire que ça valait le coup, mais c’est juste le pire restaurant ever qu’on ait fait en Turquie.
On s’installe au bord de la magnifique vue. On nous apporte le menu mais quand on commande, tout ce qu’on a choisi n’est plus dispo (c’est vrai qu’il est tard). On demande ce qu’il y a de dispo, on aurait du commencer par là car il y a un seul plat de dispo, le adana kebab, une brochette de viande. Bon, va pour le adana kebab. Il est « fresh » nous précise le serveur (heureusement qu’on a pas pris autre chose 😅).
Quand il nous l’apporte, ça ne ressemble pas vraiment à la photo, normalement il y a toujours un accompagnement de salade et parfois de riz, bon là c’est 1/4 de tomate et un petit poivron. Ca va être light en vitamines. Quand à la viande, seul Franck a pu la manger et Nael un petit bout. Sasha et moi, c’est juste pas possible pour nous, il y a plein de morceaux de gras dans la viande, ça nous dégoute.
Petite cerise sur le gâteau, des dizaines de guêpes qui viennent se poser sur la nourriture. Manger sans en avaler une est un vrai défi.
A la fin du repas, le serveur nous demande si les brochettes étaient bonnes. Aïe. Grand blanc…
Le truc c’est que je suis nulle pour mentir, et si tu veux un réponse hypocrite, c’est pas à moi qu’il faut poser la question.
Comme visiblement, il attend un réponse et que je suis bienveillante, je réponds « Not the best… ». Il a l’air étonné. Moi ça m’étonne qu’il soit étonné, à moins de n’avoir jamais vu aucun autre resto en Turquie, il doit bien savoir qu’il ne se situe pas en haut du panier, mais bon…
On demande l’addition, plus élevée que prévue, ah oui, tiens, il y a sur la facture des boissons qu’on a pas prises, on n’est plus à ça près. 😏
Bon on va retenir le positif, la vue était belle !
Cette aventure culinaire nous fera un sujet de discussion sur la longue route pour rejoindre Göreme. Le sentiers de randonnées pour redescendre ont été condamnés, c’est vrai que c’est un peu dangereux et glissant. Du coup, on essaye de trouver des chemins de traverse pour éviter de longer la grande route où il y a beaucoup de circulation. On y arrive plutôt bien en passant entre les champs, sur des petits sentiers parallèles…
Enfin de retour à Göreme, on se pose dans un petit café à l’ombre pour se rafraichir, ça fait du bien. On prend le temps, on n’a rien d’autre à faire qu’attendre le bus qui part à 20H.
Ensuite, on va chercher les sacs à dos qu’on a laissé à l’hôtel puis on retourne, à la demande des garçons, voir un chiot trop mignon qu’on avait croisé le matin même. Il dort quand on passe, pour ne pas le réveiller, pas de caresses pour cette fois.
Puis on fait notre dernier repas en Cappadoce dans le resto qu’on a bien aimé d’hier, l’ambiance est décontract, les gens super sympas et les mantis (raviolis turcs avec une sauce au yaourt et à l’ail) à tomber pas terre. On profite donc de ce bon moment jusqu’à ce qu’il soit l’heure de rejoindre le bus de nuit qui nous ramènera à Istanbul.