Il fait 3°C ce matin quand on se réveille, il a fait -10°C cette nuit.
On se dirige vers la cantine du village pour prendre rejoindre Ruben et prendre le petit déjeuner. On n’avait pas vu mais le restaurant s’appelle « Parador Llullaillaco » du nom du volcan où l’on a retrouvé les trois enfants incas.
Notre maison à Tolar Grande
Première étape de la journée : Ojos de Mar
Ce sont des trous d’eau de soude aux couleurs incroyables entourés d’un désert de sel. Des microorganismes donnent à l’eau sa couleur turquoise et on y trouve des stromatolithes, qui sont l’une des plus anciennes traces de vie sur la planète et qui datent d’au moins 3,4 milliards d’années. Le site est protégé. Un habitant de Tolar Grande est chargé de surveiller le lieu et accompagne les visiteurs.
C’est un lieu incroyable. On est vraiment dans un environnement hostile, extrêmement salé et alcalin et il y a quand même des microbactéries qui ont réussi à s’adapter.
On reprend la voiture pour notre deuxième étape : la cueva del oso (la grotte de l’ours). Pour y aller, il n’y a pas de route, on roule sur la terre entre les rochers.
Une fois arrivés, Ruben nous indique l’entrée de la grotte, il nous dit qu’on peut ressortir par derrière et grimper la colline puis redescendre pour revenir.
On arrive à l’entrée de la grotte, plus on avance moins il y a de lumière et plus c’est étroit. On continue accroupis, puis à quatre pattes pour finalement ramper dans un tunnel qui nous emmène de l’autre côté. Si Ruben ne nous avait pas assuré qu’on pouvait ressortir, je n’y serai pas allée. C’est l’avantage d’avoir un guide !
Les garçons sont contents de cette aventure spéléo, on ressort à la lumière plein de poussière. Puis on remonte la colline. De là-haut quelle surprise, la vue est à couper le souffle. On prend notre temps, on s’assoit pour regarder. Puis on rejoint Ruben qui nous indique qu’il y a une autre randonnée à faire. Ça grimpe mais aucun de nous n’a le mal des montagnes pour le moment donc c’est parti !
Le sol de poussière rouge est glissant. On voit des pierres de quartz de différentes couleurs, blanches, vertes qui ressortent du sol ainsi que des morceaux de roches volcaniques. Des années d’évolution minérale.
La vue est magnifique. Dès que l’on arrive en haut d’une colline, on en voit une autre derrière encore plus haute et plus on va haut, plus c’est beau, les garçons ne veulent pas s’arrêter. On finit quand même par rebrousser chemin pour rejoindre Ruben. On place notre caillou sur le tas en bas du site, en signe de gratitude à la Pachamama qui nous a offert ce si beau spectacle.
On revient ensuite vers Tolar Grande pour visiter « l’Antiguo Pueblo », le village historique de maisons troglodytes. Les habitants vivent maintenant dans des maisons en dur mais ont gardé le témoignage de ces anciennes habitations.
Puis on retourne déjeuner au Parador.
Après le déjeuner, c’est pause obligatoire. Sieste pour les adultes et les garçons vont jouer dans l’aire de jeu incroyablement grande pour la taille du village.
Après la pause, on reprend la route pour traverser le Salar de Arizano, le 6ème plus grand désert de sel du monde et le 2ème en Argentine après les Salinas Grandes. Au loin, on voit les sommets enneigés et le majuestueux volcan Lullaillaco. On est déjà à plus de 3500m d’altitude et lui est encore plus haut, si proche du ciel !
Ce sont des étendues désertiques sur des kilomètres et des kilomètres, il n’y a pas signe de vie ici. Pas de végétation, pas d’eau, pas d’animaux…
Puis on arrive au Cono de Arita. En plein milieu du désert se dresse cette pyramide parfaite de 122 mètres de haut. Tellement parfaite qu’on a longtemps cru qu’elle avait été construite par l’homme mais non, elle est naturelle. Arita signifie « pointu » en langage Aymara. Et voir ce cone qui sort ici au milieu de nul part, c‘est surprenant !
La pyramide semble toute proche mais il y a un kilomètre pour la rejoindre. Tout est tellement immense ici qu’on perd tous nos repères. Difficile de marcher vite sur cette croute de sel irrégulière et friable. Ruben nous a recommandé d’y aller doucement, il est facile de se tordre une cheville ici.
Une fois à la pyramide, on décide d’en faire le tour. A nouveau, on se fait avoir par les distances. Ce qui nous semblait être un petit tour se transforme en vraie randonnée. Je ne sais pas combien de kilomètres on a pu faire. On espère que Ruben ne va s’inquiéter.
Puis retour à Tolar Grande pour notre dernière nuit loin de tout.
Bonjour tous 4
Magnifique et surprenant , beaux souvenirs .
Avec ce grand soleil , on a du mal a croire qu il fasse des températures négatives.
Bonne continuation , gros bisous
Bien il fait froid la nuit et le matin mais dès que le soleil montre le bout de son nez, la température grimpe… jusqu’à plus de 20°C. C’est très surprenant.
Bisous