On se réveille après une nuit au calme dans la cabane. Hier soir, on a essayé de regarder les étoiles mais il y avait un petit lampadaire qui faisait de la lumière. Dommage car ça doit être magnifique ici, loin de tout et en altitude.
On nous apporte le petit déjeuner, il y a des tables dehors mais à 8H30, il fait encore un peu froid malgré le soleil, on contemple donc le paysage depuis la table du salon.
Franck est toujours fatigué et il a les yeux super rouges. Cette nuit, il était brulant, il a surement eu de la fièvre.
On discute du programme de la journée, en fonction de l’état de Franck aussi. On a pas mal de route pour rejoindre Cafayate. On décide de faire la visite guidée de la bodega qui est à 11H avant de partir.
La guide parle français, elle est française écossaise et s’est marié avec un Argentin, le fils de la famille propriétaire de la bodega, et vit ici depuis. Elle nous présente les méthodes qu’ils utilisent et les vins qu’ils produisent. C’est une petite exploitation et elle nous explique l’audace et la chance qu’on eut la famille de son mari quand ils ont planté des vignes ici en altitude et dans un endroit aussi aride. C’était un pari risqué mais les vignes se sont adaptées.
Après cette visite dans les vignes d’altitude, on reprend la route direction Cafayate. Il y a environs 150 km mais presque 4h de route.
Je prends le volant pour que Franck puisse de reposer.
On emprunte tous types de route, de cailloux, de poussière et même de sable. Parfois la poussière de sable est tellement fine qu’on a l’impression de rouler sur de la neige, ça glisse. C’est plus du pilotage que de la conduite ! Et parfois, on longe des falaises qui ne donne pas envie de faire une sortie de route…
A côté de ça, les paysages sont grandioses et on croise quelques animaux : un âne, un troupeau de chèvres accompagnées d’un bouc majestueux doté d’une magnifique barbiche.
On admire les étendues arides couvertes des cactus, les rochers orangés dignes d’un décor de far west et on croise des villages où le temps semble s’être arrêté. A part les quelques animaux, il ne semble pas avoir âme qui vive par ici…
Piments qui sèchent au soleil 🌶️🌶️🌶️🌶️
Après quelques heures de route, on fait une pause dans bodega perdue au milieu de nulle part.
On s’assoit pour déjeuner et Sasha et moi, on va faire un tour du propriétaire, il y a une vieille église qui sert de hangar, un petit musée fermé, quelques bâtiments, le tout entouré de montagnes.
Il fait une chaleur torride. 🥵
Puis c’est reparti !
Je reprends le volant.
Le paysage devient de plus en plus aride, on ne voit même plus d’animaux (et toujours pas d’humains).
On traverse la quebrada de las flechas, une zone aride de falaises calcaires qui pointent vers le ciel comme des flèches.
On fait quelques arrêts pour grimper sur les miradors, Franck est trop fatigué et reste à l’ombre dans la voiture.
Le sol de poussière et très glissant et la montée parfois un peu périlleuse mais la vue de là-haut est incroyable.
Sortie de la quebrada, on commence progressivement à voir un peu l’eau et la végétation réapparaitre.
Au loin des montagnes rouges nous indiquent la route de Cafayate avec leur auréole de nuages.
On arrive enfin à notre hostal, « La Montana » au centre-ville de Cafayate. Quand on va pour récupérer les clés, Franck a les yeux tous rouges, notre hôte doit penser qu’il a fumé, c’est sûr !
Franck se repose encore un peu avant d’aller diner. On trouve un restaurant typique avec de la cuisine du coin, à base de chèvre ou de lama principalement. Franck n’a pas très faim et prend une salade.
Je regarde sur internet ce qu’il pourrait bien avoir attrapé en fonction des symptômes et ça ressemble à la dengue. Justement avec Sasha, on avait vu une affiche de prévention à Buenos Aires. 🦟
On regarde les durées d’incubation, ça pourrait coller car il s’est fait piquer aux jambes par un moustique alors qu’il travaillait dans le bureau la semaine dernière.
Si c’est ça, rien à faire que de soigner les symptômes, Doliprane et repos. A suivre…