Départ de Salta avec notre guide à 7h30 pour aller à plus de 4000 mètres d’altitude à la frontière du Chili. 

Le petit déjeuner a été installé plus tôt que prévu pour nous, les gens de l’hôtel sont au top. On recommande vraiment cet hôtel familial « Posada la Casona ».

Notre guide s’appelle Ruben, il a 53 ans, il est d’ici. Il nous accueille super bien, il parle uniquement espagnol mais il parle lentement pour qu’on le comprenne.

Il nous explique le déroulement de la journée et on part avec sa voiture… un Duster 4×4, ça va nous rappeler des souvenirs.

On prend la même route qu’on a pris au retour de notre journée d’hier. Ce qui est bien, c’est qu’on ne conduit pas donc on n’a qu’à profiter du paysage. Ruben s’arrête de temps en temps pour nous faire découvrir des points de vue ou nous raconter l’histoire du lieu.

On s’arrête dans une ancienne gare du train dans les nuages, qui est toujours en fonctionnement et qui est le plus haut train du monde car il monte à plus de 4000 mètres d’altitude. En ce moment, ils sont en train de rénover le train et des voies donc il ne circule que sur une petite partie de voie pour les touristes, avec de l’oxygène et une équipe médicale à son bord pour le mal de montagne.

On découvre comme le jour d’avant les cactus (qui ne sont pas des cactus mais des cactáceas) et qui prennent 3 cm/an appelés aussi cardones.

On s’arrête aussi dans une école qui est au milieu de nul part. Les enfants restent la semaine en internat et rentrent le week-end.

On arrive à San Antonio de los cobres, le ville qu’on n’a pas trouvé super mais qui est un point essentiel de passage.

Il y a la gare du train dans les nuages et il est prêt à partir avec des touristes. On pense qu’ils font un bout sur les voies et il y a des énormes bus qui sont présents.

La gare est en plein travaux et on voit qu’ils ont de l’ambition pour le train.

Magali et Nael en profitent pour acheter un porte clé cactus en tricot et un bonnet en laine de lama (il va faire froid à Tolar Grande).

On s’arrête manger à San Antonio dans un restaurant local très bon. Les gens sont toujours souriants, ça fait plaisir. Pour finir le repas, Magali boit un maté de coca qui permet de bien digérer et d’éviter le mal des montagnes.

On repart et on arrive à un point culminant de 4560 mètres d’altitude. Il fait pas très chaud, je pense max 15 degrés mais c’est agréable, il n’y a pas de bruit et personne… sauf nous.

On arrive dans les hauteurs où on croise souvent des camions des mines. Il y a aussi une énorme installation de panneaux solaires. La taille est indescriptible tellement c’est grand.

On s’arrête dans un village qui est un lieu central surtout pour les mineurs pour manger, il y a une école… Et rien d’autre. C’est le désert à perte de vue, un désert de sel. Imaginez une ville fantôme où les gens s’enferment dans des maisons de briques rouges pour se protéger du soleil et du froid.

Il y a 3 travailleurs des mines qui mangent un énorme sandwich avec de la viande. Les gars en veulent un pour le 4 heures. Il est délicieux.

Vers 15h45, on arrive au passage dans le désert du diable. Des montagnes rouges à perte de vue, des déserts rouges et de sel. On s’arrête et on monte en haut d’une montagne rouge pour avoir un point de vue et c’est … indéfinissable. Des routes qui tournent partout et ces montagnes à perte de vue. Au loin des montagnes gigantesques qui ne nous permettent pas de comprendre les distances, c’est immense.

A 18h30, on arrive à Tolar Grande, qui, comme dit Ruben, n’a de Grande que le nom car c’est tout petit.

Perdus au milieu de nul part, on croise quelques mineurs qui viennent se changer les idées dans cette ville, des motards qui font une halte pour la nuit et quelques touristes.

A notre arrivée, la ville est pleine. Notre guide nous cherche un logement et pour lui aussi et il n’y a pas beaucoup de place. On nous trouve une petite maison et Ruben vient nous chercher à 21h pour manger. Il a eu du mal à trouver un hébergement pour lui et comme il dit, ici pas possible de dormir dans la voiture, il fait trop froid la nuit.

Dans la maison, à notre grande surprise, il y a internet… pas le plus rapide mais ça fonctionne. 

On va manger et on sent le froid tomber. On mange avec Ruben dans l’un des seuls restaurants de la ville qui fait très gîte de montagne.

Il y a beaucoup de monde, c’est plein. Des motards et surtout des employés des mines. Il y a foot à la télé.

On sent l’ambiance de chantier que j’ai connu chez Bouygues.

On remonte et Ruben nous montre le ciel… pas du tout pollué et on n’arrive presque pas à voir les constellations car il y a tellement d’étoiles et on voit la voie lactée. C’est magnifique. Nael nous fait remarquer qu’on a l’impression d’être comme dans un dôme avec l’univers qui nous entoure, c’est vrai.

On finit le livre des gars avant d’aller se coucher et se mettre au chaud sous les draps.