On se réveille à 7h00 pour rejoindre le port de El Valle d’où partent les bateaux pour Nuqui avant que la marée ne bloque le chemin par la plage. Eh oui on doit repartir à moto via la plage à marée basse.

On prend un café puis il est temps d’y aller. Les motos sont arrivées, elles sont 3.

On discute avec un couple de Français qui sont en voyage en Amérique Latine depuis mai. Ils nous partagent un peu leurs aventures en Colombie et en Bolivie.

Sasha et Nael montent ensemble sur une moto. Magali prend le sac de Nael et ils partent, suivis de Magali et moi en dernier avec le gros sac et mon sac à dos. C’est toujours autant l’aventure de rouler à fond sur la plage au bord du Pacifique et traverser la forêt.

On arrive au village et on attend le bateau qui part à 10h. En gros, il faut partir avant la marée montante pour rejoindre le village puis ensuite que la marée soit haute pour que le bateau puisse partir pour Nuquí. On apprend à prendre le temps, ce qui est difficile pour nous, mais on trouve de l’occupation : le blog, un café, manger des boulettes de pomme de terre et poulet. A la demande du capitane, on mets nos sacs dans des sacs plastiques . Je pense qu’on va être mouillés.

On voit la vie dans le village avec les enfants qui vont à l’école en uniforme, des hommes dans des bars. On discute avec des Français qu’on croise (il y a beaucoup de Français).

10h00 on monte dans le bateau, il y a beaucoup de monde et ils essayent de faire rentrer tout le monde… une autre aventure. En même temps, il n’y a que deux départs par semaine donc mieux vaut ne pas rater son bateau.

Sur la route, on voit sortir des baleines à bosses, elles sont géantes et il y a même un bébé qui tape avec sa queue sur l’eau.

On arrive à Nuquí et on essaye de prendre à nouveau contact avec l’hôtel pour venir nous chercher mais sans succès. On essaye de les avoir depuis ce matin. Des habitantes tentent de nous aider mais personne ne connaît cet hôtel et il ne répond pas malgré le fait de passer par des contacts des habitants.

On se dit que c’est une arnaque donc on bloque notre réservation. Si on ne veut pas dormir à Nuqui, qui est plus une ville de transit, il faut rapidement trouver autre chose car il n’y a pas de route ici, tout se passe par bateau et dépend de la marée.

Magali, pendant le repas, trouve un lodge dans la nature et au bout de 1h30 on réserve et quelqu’un va venir nous chercher en bateau. En attendant, il faut trouver un distributeur de billets car il faudra régler l’hôtel en espèces. Mais il n’y a pas de distributeur à Nuqui qui est pourtant la plus grande ville du coin. On propose de faire un transfert instantané avec une application et ca fonctionne. Je me dis que sans les outils digitaux actuels on aurait perdu plus de temps et une nuit à Nuquí.

Il fait très chaud à cause de l’humidité, ça nous rappelle la Thaïlande et Bali.

On prend le bateau que pour nous.

On arrive sur la plage pour accéder aux cabanes, on est déposés en bateau et on traverse les derniers mètres dans l’eau. Je tombe et je me rattrape sur le genou. Entre les 3 sacs, les vagues et les cailloux, j’avais bien tous les éléments pour tomber dans l’eau.

Ensuite, on doit traverser une partie de la zone à pied pour arriver au petit campement. Il y a une maison principale avec la salle à manger et la cuisine, une plus grande pour l’équipe et deux bungalows pour nous. En fait il n’y a personne à part nous, 2 femmes et un enfant.

Il n’y a l’électricité et internet qu’à partir de 18h30 et jusqu’à 21h30. La douche est extérieure (eau froide de la rivière) et on est en hauteur avec une vue sur la mer et sur les baleines.

On s’installe et on se pose deux minutes sur la terrasse de notre cabane et on voit apparaître les baleines au loin. Le lieu est sauvage et magique.

On redescend après une douche, il fait encore très chaud.

La nuit arrive et l’électricité aussi.

Le petit garçon nous partage ses encyclopédies en espagnol/anglais et un jeu de domino. On joue avec lui. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas regardé une encyclopédie papier et c’est super intéressant avec des illustrations, des drapeaux des pays, des cartes…

On nous sert le repas dans la salle principale. Malgré le fait qu’on soit en pleine jungle, il n’y a pas trop de moustiques, en tout cas, on n’en a pas encore vus.

Le repas est servi : du poisson grillé, du riz, de la salade et une petite galette de banane plantain. C’est super bon et on s’imagine le temps de préparation par rapport au temps qu’on a mis pour tout manger car on avait faim.

Après le repas, on nous organise le bateau et les guides pour aller voir les baleines demain matin. Donc, ce sera 9H00 départ sur la plage et le petit déjeuner à 8H00.

On remonte pour avancer sur le blog mais la connexion n’est pas terrible (c’est déjà surprenant d’avoir une connexion internet ici) mais on avance, malgré tout.

Puis repos bien mérité avec les bruits de vagues et les sons de la jungle.