Samedi matin, on décide de visiter les derniers lieux qu’on n’a pas encore découvert à Buenos Aires. On se dit aussi qu’on a de nombreux endroits qu’on aimerait refaire.
Magali me parle de « El Zanjón de Granados », une maison musée avec des galeries souterraines.
On commence par le petit déjeuner du week end avec le pain de la boulangerie et on part direction San Talmo.
On arrive et on réserve les places directement (ça ne marche pas par internet). On ajoute la visite de la « Casa Minima », la plus petite maison de Buenos Aires.
En attendant notre heure de visite on part à « Mi Tio » un restaurant bar où, avec les gars, on prend une pizza à partager. L’ambiance est super sympa, ça me fait penser à un vieux bar restaurant de campagne mais en pleine ville.
Puis c’est l’heure de la visite guidée et on découvre une histoire un peu folle.
El Zanjon est une grande demeure qui a été abandonnée par ses propriétaires lors de l’épidémie de fièvre jaune en 1871. Tout le quartier de San Telmo est alors délaissé par les familles riches qui fuient et s’installent dans le quartier de la Recoleta. Quand les colons ont construit Buenos Aires, ils ont fait des carrés alloués aux différentes propriétaires. El Zanjon, la rivière locale traverse plusieurs propriétés, charge à chaque propriétaire de gérer son bout de cours d’eau. Au fur et à mesure des années, l’eau est devenue polluée par les élévages d’animaux et les rejets de humains. Les propriétaires crée alors des systèmes d’évacuation et de récupération d’eau très ingénieux avec des citernes qui récupère l’eau de pluie (l’eau de la rivière n’étant plus potable) mais à l’époque ils ne pensent pas aux… moustiques. Conséquence : une épidémie dévastatrice qui tue 30% de la population en une année. Les riches fuient le centre et partent à la Recoleta et louent leurs maisons aux pauvres dont les nouveaux arrivants venus d’Europe.
En 1985, le nouveau propriétaire rachète la demeure en triste état pour la rénover et en faire un restaurant et découvre alors des ruines anciennes et tout un réseau de galeries souterraines et des réserves d’eau. Ces galeries étaient initialement des canaux qui passaient sous les maisons pour faire passer l’eau polluée et malodorante du Zanjon puis une fois asséchés aves le temps, ont servi à la contre bande et différents trafics. Et ça passe sous plein de maisons.
On ne peut pas prendre de photos pour ne pas spoiler les prochains visiteurs, c’est assez mystérieux et surprenant. C’est un musée privé qui appartient à un homme qui a entièrement rénové les lieux.
Après une traversée on arrive dans une nouvelle rue d’un nouveau bloc. On va maintenant visiter la « Casa Minima ». On arrive devant cette étroite façade et quand on rentre, on est surpris : elle est très longue.
C’est une maison (à l’époque) où on trouve une cuisine et une chambre à l’étage (très petite) mais il n’y a pas d’eau donc pas de salle de bain, ni de toilettes. Ils se demandent encore comment ils faisaient à l’époque.
Il y a une porte qui a été ouverte sur le bâtiment d’à côté. De l’extérieur, on ne remarque rien car il n’y a pas de fenêtres. On se demande si c’est un bâtiment encore utilisé. En fait, on découvre un espace d’une ancienne maison bourgeoise des années 1800 qui était construite par des espagnols avec une place au milieu de la maison qui apporte énormément de lumière. C’est vraiment beau.
Le guide nous fait visiter l’espace qui est aujourd’hui utilisé pour des événements et des mariages. Il y a des tableaux aux murs et un espace qui reconstitue un ancien café où on dansait le tango (en fait il n’y avait que les hommes qui dansaient le tango au début). C’est vraiment bien fait et c’est calme.
« Une photo des tunnels que j’ai prise avant qu’elle nous dise de ne pas prendre de photos »
Après la visite on part dans les rue de San Talmo. On visite le quartier qui est très beau et on prend une glace. Les glaces sont très réputées et bien c’est vrai, elles sont supers bonnes.
On remonte vers le Téatro Colon pour prendre des places pour le lendemain. On traverse le quartier de la place de mai et la calle florida.
On arrive au Téatro Colon et on nous dit que c’est à 9h00 qu’il faut venir pour prendre les places pour une visite à 11h15. On ne sait pas trop si on va le faire car se lever tôt un week-end pour attendre encore 2 heures pour faire une visite de 50 minutes, c’est pas hyper pratique. On ne comprends pas trop l’organisation.
On va se poser dans un café « le café Colon » pour savoir ce qu’on a envie de faire. On se dit que c’est pas logique, on regardera encore sur internet.
On part ensuite dans un nouveau quartier où il y a le congrès. On est rapidement passé en bus une fois mais on ne connaît pas bien ces rues. On passe par une très grande rue appelée la calle Corrientes. Il y a plein de théâtres et de salles de spectacles. C’est super vivant et on sent un endroit plein de vie. On tombe sur un magasin de manga… les anniversaires approchent, ça peut donner des idées.
On arrive aux deux petits parcs où se trouve le congrès. C’est magnifique surtout que la nuit tombe et les lumières sont superbes.
On décide d’aller au restaurant péruvien le Chan Chan qui est juste à côté. La prof. d’espagnol de Magali, Sasha et Nael qui est péruvienne n’arrête pas de nous vanter la gastronomie péruvienne avec une liste de plats typiques à essayer. Il est encore un peu tôt, le restaurant n’ouvre qu’à 20H donc on va prendre un apéritif juste à côté.
On est sur la place du congrès qui est très animée et populaire. On est bien contents de se poser car on a pas mal marché.
On arrive au Chan Chan et effectivement la nourriture péruvienne est extraordinaire, on se régale de ceviches préparés de différentes manières. Ca nous rappelle le Mexique mais c’est vrai que la préparation péruvienne est vraiment différente.
On rentre en taxi car le bus n’arrivait pas. On tombe sur un taxi super sympa qui nous parle des rues, des choses à voir et… de foot et nous rappelle notre défaite en coupe du monde, ça nous fait beaucoup rire.
On rentre à l’appartement où on se pose devant un Myasaki. Magali ne tient pas et va se coucher. J’arrête le film avant la fin car je ne tiens plus non plus et dodo pour tout le monde.