7h30 le réveil sonne. On doit partir assez tôt, on a près de 7 heures de route sans compter nos arrêts et on doit rendre la voiture (snif) au plus tard à 20h à Salta.

On se fait un café avant de plier bagage et prendre la route pour aller aux Salinas Grandes,  le lac de sel qui se situe juste après Purmamarca.

La nuit a été vraiment bien pour tout le monde et maintenant qu’on sait que j’ai eu la dengue, on est rassuré en tout cas on sait que ça va aller maintenant.

Il fait 5 degrés dehors et je vais prendre ma douche dans le logement à côté et il fait très froid. Le ciel est bleu sans aucun nuage et on a la sensation qu’on peut voir loin.

On prend la route pour le lac de sel. On en a pour 2h15. La route monte, monte et monte. On arrive à 4170 mètres d’altitude. On n’a jamais été aussi proche des étoiles de toute notre vie.

La température est descendue à 5 degrés et le spectacle des montagnes est à couper le souffle.

On arrive au désert de sel. C’est vraiment unique car c’est du sel minéral et non du sel de mer. Il se recharge en permanence et ils sont obligés d’ajouter de l’iode pour qu’il soit comestible.

On fait une visite avec un guide car on ne peut pas aller dessus comme on veut. Le guide est très intéressant et on prend des photos en jouant avec la perspective… c’est rigolo.

On repart ensuite avec un autre chemin pour trouver un trou d’eau où viennent s’abreuver les animaux. Comme c’est le seul à des kilomètres à la ronde, on a des chances d’y voir beaucoup d’animaux et même des pumas. On passe par un chemin en terre et il n’y a… que nous, des chevaux, des ânes et des troupeaux de vigognes (vicuñas), ce sont des espèces de petits lamas sauvages avec de la fourrure au lieu de la laine et il y a pleins de bébés trop mignons.

Pause tortillas. Elles sont toutes chaudes et nous réchauffent les mains.

Sur la route, il y a une maison toute seule au milieu de nul part et un vieux monsieur nous fait signe de nous arrêter. Il nous demande d’apporter un message écrit à la main à la police de San Antonio de los cobres la première ville d’après (à 1h30 de voiture). Il semble que le message soit urgent. Et ici, il n’ a aucun réseau, ni internet, ni téléphone. Et très peu de voitures qui passent. On prend le message pour accomplir cette mission.

On traverse cet espace désert pendant encore un long moment et on arrive enfin à San Antonio de los cobres. On trouve la police sur la route principale qui traverse le village et on dépose le message. Mission accomplie!  On n’en sait pas plus mais les policiers ont l’air de savoir quoi faire.

On traverse San Antonio qui est une ville sans grand intérêt. On passe par un mirador mais la route est moins sympa et les sacs plastiques qui jonchent le sol ça et là témoignent de la présence humaine. On retrouve la route 40 et on roule direction Salta. On en a pour 2h30 et côté paysages, c’est un feu d’artifice ou plutôt le bouquet final. En gros, c’est la synthèse de tout ce qu’on a vu ces derniers jours de notre road trip en condensé : montagnes de toutes les couleurs, de toutes formes, des cactus géants, des animaux sauvages avec même un petit marcassin en prime. 

On arrive à Salta et on fait le plein. La voiture est méconnaissable, elle est recouverte d’une épaisse couche de poussière, il y en a même jusque dans le coffre. On cherche un endroit pour la laver avant de la rendre mais difficile de trouver, tout est en train de fermer. Le loueur nous propose un forfait pour laver la voiture qu’on prend.

On arrive à notre hôtel et on gare la voiture dans le garage à côté de chez nous. Le loueur arrive aussi et on fait le tour de la voiture. Il nous confirme que l’assurance de l’autre personne qui a causé l’accident au départ paiera. Donc tout se termine super et on laisse ce pickup qu’on a adoré utiliser dans ces conditions. 

On récupère notre chambre, douche pour tout le monde et on part à l’agence de voyage pour avoir des infos avant notre départ pour Tolar Grande jeudi matin. On trouve l’agence et on a les réponses à toutes nos questions.

On sort manger au même restaurant que la dernière fois au Dona Salta. Toujours aussi sympa et on prend un vin d’altitude (2600 mètres de Cachi appelé Puna) pour accompagner le repas.

On remonte à la chambre et Magali lit un chapitre du livre avant de dormir.