Ah les iles Similan…
C’est toute une histoire.
La première fois qu’on y a été avec Franck, c’était en 2006, il y a plus de 16 ans (!!!) et ça a vraiment été un coup de coeur. On avait réservé un dive safari de plusieurs jours sur un bateau pour ne faire que plonger du matin (très tôt) au soir (avec des plongées de nuit). C’était magique.
Pour arriver au premier site de plongée, il fallait naviguer toute une nuit. Le site étant protégé, il n’y avait ni touristes, ni pêcheurs. Je me rappelle lorsque j’ai mis mon masque dans l’eau pour la première plongée, à peine réveillée car il devait être 6h du matin, ça a été…wow… il n’y a pas de mots, tellement c’était beau… J’étais bouche bée, j’aurais pu perdre mon détendeur. Une visibilité d’au moins 30 mètres à donner le vertige et… un vrai aquarium à ne pas savoir où regarder.
On a passé comme ça une semaine magique, de site en site, seuls au monde à contempler les merveilles de la mer d’Adaman, des plus minuscules et multicolores nudibranches aux majestueuses raies mantas.
Allez petite photo de l’époque.
25/03/2006
Bref, un dive trip aux iles Similan: j’avais inscris cette expérience sur ma liste des choses à refaire encore au moins une fois dans ma vie, peut-être avec les garçons quand ils auront le niveau 3 de plongée.
Mais les choses changent et maintenant les iles Similan ne sont plus qu’à 1H30 de speedboat et il est interdit d’y rester la nuit. Pour les visiter, il faut s’inscrire dans un tour, tout est cadré sans doute pour préserver les lieux (c’est toujours un réserve naturelle) de l’impact du tourisme.
Franck a réussi à nous réserver des places pour hier, c’était les dernières. Le nombre de touriste par jour dans la réserve naturelle est limité.
Nous partons donc ce matin pour découvrir les iles Similan, 16 après et en famille cette fois.
Un taxi vient nous chercher à la guesthouse pour nous emmener au port. Tout est bien organisé, on s’équipe pour le snorkeling, on nous sert un petit déjeuner, briefing sur les règles de la réserve et la sécurité puis on embarque à bord du speedboad qui va nous emmener à 4 endroits différents. Le speedboat mettra 1H20 pour rejoindre le premier lieu (au lieu de 5H en bateau normal).
Premier arrêt pour une session de snorkeling. On plonge directement depuis le bateau et on admire les bancs de poissons, poissons perroquet, poissons licorne et un énorme homard timide qui nous observe depuis le trou dans son rocher.
Puis on repart pour notre deuxième arrêt.
Cette fois on débarque sur une plage paradisiaque, on peut retourner faire du snorkeling depuis la plage ou monter en haut de l’île vers un viewpoint ou encopre lézarder sur la plage. Dans tout les cas, rendez-vous à 12H40 au plus tard pour déjeuner avant de repartir.
On décide de retourner faire du snorkeling. Le guide nous conseille d’aller sur la gauche vers les rochers pour peut-être avoir la chance d’apercevoir une tortue. Et effectivement, on croise non pas une mais deux tortues dont une curieuse et pas farouche qui vient faire un bisou à notre Gopro.
On passe ce moment hors du temps à nager avec les tortues si bien que quand on regarde l’heure on réalise qu’on n’a plus qu’une minute pour arriver à l’endroit du déjeuner. Or, on a un petit peu de nage. On rentre en mode nage rapide puis course jusqu’à l’endroit du picnic, le guide qui était en train de tout remballer est dépité.
Il nous sort quatre repas qu’on mange en deux deux en essayant de ne pas de faire croquer les mollets par les varans qui squattent le lieu.
On repart, encore emerveillés d’avoir vu des tortues.
Troisième stop : snorkelling depuis le bateau. A nouveau, trop de chance, on voit une tortue mais la session est écourtée car il y a beaucoup de vagues et certaines personne ont le mal de mer. On pense aussi que les guides ne veulent pas prendre de risque car certains passagers ne savent pas très bien nager et même avec les gilets de sauvetage, ça remue dans l’eau. On quitte à regret notre nouvelle amie pour remonter sur le bateau.
Quatrième et dernier arrêt, on débarque sur un plage sur laquelle la famille du roi à un bungalow. Effectivement, c’est un lieu magique, on comprend qu’il y ait établi une résidence. Pas de snorkelling ici mais plage et baignade. Nael s’amuse dans les vagues, le sable est blanc, l’eau turquoise.
Je pars me balader sur l’île et j’entends un arbre qui fait beaucoup de bruit… il est recouvert de chauve-souris rousses énormes !
Après cette pause bien agréable, retour sur le continent.
Pour profiter de la vue sur le trajet retour, les garçons et moi, on s’est mis à l’avant du bateau, à l’extérieur, ça secoue mais c’est hyper agréable de profiter une dernière fois des magnifiques paysages, regarder les groupes de singes sur les îles, cheveux au vent et avec le soleil qui nous réchauffe.
Puis retour à Khaolak. On va visiter le musée du tsunami. Il y a 18 ans presque jour pour jour, c’était le jour d’après Noël, le 26/12/2004, un séisme d’une magnitude de 9,5 déclenchait le raz-de-marée dévastateur qui a fait plus de 220 000 victimes. Le musée présente des images d’archive bouleversantes, les incroyables moyens mis en oeuvre par la Thaïlande pour l’identification de victimes, des témoignages… On ne peut s’empêcher de penser à ceux qui était ici, à cet endroit même, il y a 18 ans, en vacances comme nous et qui ont vécu cette catastrophe. Ca fait réfléchir…
En bilan de cette journée et après avoir eu la chance de contempler toutes ces merveilles de la nature, on en arrive à la conclusion que la vie est belle, que la vie est fragile et qu’il faut profiter de chaque instant qu’il nous est donné de vivre.