On se lève tôt aujourd’hui car on a rendez-vous 8H au centre pour nos deux plongées de ce matin. La première plongée devrait avoir lieu à Manta Point si les conditions le permettent, hier ils n’avaient pas pu y aller car trop de vagues. C’est un spot où il y a des chances de voir des raies mantas. La deuxième devrait avoir lieu à Cristal Bay où l’on peut, avec de la chance voir des Mola-Molas, ces énormes poissons-lunes qui peuvent faire plus de 2 mètres et jusqu’à 2 tonnes. C’est la saison en ce moment.

Les garçons dorment encore et on va prendre le petit déjeuner. Alors qu’on finit notre café, on voit les garçons arriver, tous prêts comme on leur a demandé. Ils vont être seuls ce matin, c’est rassurant de voir qu’ils ont bien écouté nos instructions.

On part pour le centre de plongée en laissant les garçons au petit dej. A notre arrivée, l’équipe nous confirme qu’on pourra bien aller à Manta Point, cool !

Au départ, on croit que c’est le même endroit où l’on a été faire du snorkeling hier et où Nael et moi avons vu une raie manta. Mais quand on voit le bateau dépasser la baie, on réalise que Manta Bay et Manta point ne sont pas les mêmes endroits. Manta point est beaucoup plus loin. C’est une station de nettoyage où les raies mantas viennent se faire déparasiter par des petits poissons. On les voit donc plutôt en profondeur. Alors qu’à Manta Bay, elles viennent pour se nourrir du plancton ici présent en abondance et on les voit plutôt en surface.

Le paysage pour se rendre à Manta point vaut la sortie de plongée à lui tout seul. On sent ici que la mer est hostile et on comprend que les balinais croient ces iles habitées par des démons : falaises abruptes sur lesquelles viens d’éclater des vagues géantes, des courants puissants dans toutes les directions, une houle massive… On sent la force des éléments ici !

On arrive sur le site de la première plongée et on se met à l’eau au milieu d’un tas de déchets plastiques qui nous rappelle que l’Indonésie est l’un de plus gros pollueurs des mers avec plus d’un million de tonnes de déchets jetés en mer chaque année. Je ramasse ce que je peux pendant la plongée mais la poignée de plastique que je remonte sur le bateau est une goutte d’eau quand je regarde tristement tout ce qu’il reste quand on repart. Je rêve d’avoir une immense épuisette pour ramasser tout ça .

Autrement la plongée est fantastique, on a la chance de voir des raies mantas tourner en rond sur les coraux pour se faire nettoyer par des petits poissons. On s’immobilise quand elles arrivent pour ne pas les effrayer et du coup, elles passent juste à côté de nous en déroulant leur circuit habituel. Elles sont tellement majestueuses, c’est magique !

La plongée est assez technique car il y a une forte houle si bien que sous l’eau on se laisse porter comme les poissons en avant et en arrière au gré des vagues. Heureusement qu’on a pas le mal de mer !

Les conditions décident l’équipe à changer le lieu de la deuxième plongée, tant pis pour les Mola-Molas, on se rabat sur une crique de coraux plus abritée. Enfin, il y a peu de houle mais un courant extrêmement fort si bien qu’on fait une plongée dérivante. Le bateau nous dépose à un endroit, on se laisse porter par le courant, à une telle vitesse qu’on pourrait se prendre pour Superman sous l’eau, et le bateau nous récupère beaucoup plus loin à la fin de la plongée.

Murène, tortues, poissons-coffres géants, c’est un vrai aquarium ici. Si l’on veut «s’arrêter» pour observer les poissons, il faut palmer fort à contre courant. On fait un arrêt de sécurité en se tenant à une corde sous l’eau et à cet endroit le courant est tellement fort qu’on se croirait dans un film quand il y a de la tempête et que la personne s’accroche à un poteau pour ne être emporter par le vent. Il faut tenir bon sinon on se retrouve en quelques minutes au large. 

On retourne sur le bateau et on se rend compte à la surface de l’énorme distance qu’on a parcouru en dérivant. On nous sert un repas sur le trajet du retour et on arrive au centre de plongée où l’on range notre matériel avant de rejoindre les garçons à l’hôtel.

Tout s’est très bien passé pour eux et comme ils n’ont as encore mangé, on se dirige sur la plage pour trouver un resto.

Après le déjeuner, petite baignade pour Franck et Nael dans l’eau transparente à 30 degrés et retour sur Bali en bateau puis minibus jusqu’à chez nous. A notre retour, on a eu des naissances : nos oeufs de grenouille ont éclos en petits têtards.